Max est devenu Max en 2014, adaptant son prénom à son nouveau genre.
Sa première série fixe les voyageurs du métro parisien entre réalité et insolite. En 1982,il se promène dans Pigalle avec une jeune trans. Un sujet qui ne le quittera pas. Il se professionnalise et devient photographe de plateau pour le cinéma et la télévision, en même temps intervient dans les lycées et IME où il initie la pratique de l'image à des enfants. Le Syndicat intercommunal du Val de Seine, lui propose un documentaire photographique sur les habitants et leur diversité. Il obtient une résidence de deux mois dans un Sonacotra des Mureaux. Suite à cette expérience, il s'engage de plus en plus dans des projets à teneur social. En 2008, il constate que les « street » artistes femmes ne sont pas mise en lumière dans les arts urbains. Il se lance dans la vidéo et entreprend la réalisation de vingt portraits filmés qu'il intitule  : « Bandes de filles » pour canalplus.fr. En 2012, à la demande de Patrick Bloche, maire du 11ème arrondissement de Paris, il arpente les rues des quartiers pour l'édition d'un livre sur le 11ème. A partir de 2012, il accompagne l'association Acceptess-T avec laquelle, il met en place une équipe de volley-ball ( Paris TSG) uniquement composée de personnes trans et en 2016, à la mairie du 18ème une exposition : « La piscine » d'après l'initiative « Eaux z'ons le genre ». Une action qui permet aux personnes trans de s'adonner aux plaisirs de la natation.
Le regard de Max K Pelgrims est à la base un regard réaliste. Mais il foisonne. Il passe d'un point de vue sociologique à un regard onirique presque enfantin.
Et l'humour n'est jamais loin. 

Par Hélène Hazera

« J’aime aller à la rencontre de mes contemporains par envie, par curiosité. Les photographier. Des photos posées ou prises au vol. Marcher, s’arrêter devant les choses, les objets, particules de vie de notre société. Faire du quotidien une aventure unique. » Il y a chez cette artiste sensible une incroyable capacité à lier dans une même image à la fois un regard tendre sur les choses et une forme de dérision qui jamais ne verse dans la dénonciation. Plus que tout autre photographe, il voue un respect certain à ses modèles. Cela lui permet de jouer avec leurs travers, leurs lubies, leurs visions parfois égocentriques du monde mais aussi à leurs capacités à se donner au photographe, c’est à dire à l’autre, l’inconnu, celui ou celle qui ne fait que croiser leur vie pour en donner une représentation. C’est ce don de plus en plus rare que fixe ici Max K Pelgrims.

Damien Sausset